Certaines graines sont difficiles à extraire de leur dormance (tétragone, certaines laitues) → outil miracle le congélateur, 24 à 48 h à -18°C règle le problème. Un hivers doux → pas de réveil de la dormance.
Par exemple l'ail des ours à besoin de 3 hivers pour sortir de sa dormance.
Si on sème les petits pois par temps doux et humide, ils vont pourrir avant de germer → 24 à 48 h au congélateur → diminue le temps de germination par 2 ou 3 → au lieu de 15 jours → 4 à 5 jour.
On peut mettre les sachets de graines directement au congélateur pendant 24 à 48 h et l'on peut semer toute l'année. Gilbert n'a pas d'expérience si les semis reparte l'année d'après la congélation.
Certain laisse les graines tout le temps au congélateur ne prélevant que ce dont ils ont besoin.
Le congélateur marche pour toutes les graines mais pas les bulbes. Pour conserver plus longtemps les bulbes il faut les placer au bas du frigo à 3 - 4°C.
Gilbert Cardon
Cours n°3, mars 2014
La dormance apparaît il y a 150 millions d'années lors du passage de la reproduction des cryptogames (mousses, algues, lichens) à celles des spermaphytes (anciennement phanérogames), les plantes à fleurs. On est passé de la reproduction par spores où les macrospores ♀ et les microspores ♂ se rencontrent dans l'eau, à la reproduction par ovule et pollen qui se fait dans l'air. Chez les premiers spermaphytes qui sont des gymnosperme (graine nue) appartenant à l'embranchement des Ginkgophyta , le pollen transporté par le vent arrive sur l'ovule, le féconde et la plantule pousse immédiatement.
C'est un système qui a très mal fonctionné car sur les plusieurs millier de Ginkgophyta qui ont existé, il ne reste plus qu'un seul représentant, le Ginkgo biloba. La plantule se développant sur l'arbre, elle dépend fortement de l'humidité de l'air et la plupart meurt entre 24 et 48h après leur sortie. Ce système a fonctionné jusqu'au moment ou, par le hasard de l'évolution, la germination c'est bloquée après la fécondation → l'ovule n'a pas germé sur l'arbre mais une fois tombé au sol. On passe des Ginkgophyta aux conifères.
Le blocage de la germination s’appelle → la dormance.
Un ovule en dormance s'appelle → une graine.
L'apparition de la graine a eu une énorme influence dans l'évolution de la biodiversité végétale et animale. Le stockage des graines dans le sol est un atout important pour la multiplication des végétaux. Les animaux ont pu se nourrir de graines (et de fruits).
Sans dormance pas d'agriculture → pas question d'avoir un paquet de graines qui attends dans un placard d'être semé ou dans un silo d'être moulu pour faire du pain.
La dormance est capitale pour notre vie et la vie animale.
Une plante qui a produit une graine en dormance, ne c'est pas encore reproduite. La reproduction commence seulement quand la graine germe. → D’où l'importance de connaître les facteurs de dormance et de levé de dormance.
Gérard Ducerf
Conférence à Ostheim, février 2009
La première levée de dormance qui est apparu est le choc physique, quand la graine tombe sur le sol. Elle est apparu il y a 150 millions d'années chez les conifères.
En 150 millions d'années les facteurs de dormance se sont complexifiés
→ tomber au sol
→ tomber au sol dans l'humidité
→ tomber au sol dans l'humidité et avec quelque chose à manger
→ …
De complexifications en complexifications chaque espèce a acquis ces propres caractères de levée de dormance.
Gérard Ducerf
Conférence à Ostheim, février 2009
Mais alors que la ravenelle pousse dans des sols acides (ph < 7) la moutarde des champs ne pousse que dans des terrains basiques (ph > 7,5).
Gérard Ducerf
Conférence à Ostheim, février 2009
Si une plante pousse spontanément à un endroit → c'est que les conditions de levée dormance sont remplie → si l'on connaît ces conditions de levée dormance → on connaît certaines spécificités du sol.
Par exemple si l'on sait que la levée de la dormance pour telle plante (par exemple le chardon commun Cirsium arvense) est le blocage du phosphore (absence de phosphore assimilable par les plantes), la présence de cette plante indique un problème de phosphore dans le sol.
Attention ce problème ne concerne le sol que sur un carré de 10 cm x 10 cm autour de la plante. Donc s'il n'y a qu'une seul ou très peu de plantes de cette espèce, ce n'est pas significatif. D'autre part, beaucoup de plante concentré dans un seul endroit du terrain n'a pas la même signification que le même nombre répartie sur tout le terrain. Dans le premier cas le problème n'affecte qu'une partie du sol alors que dans l'autre cas toute la zone est affectée.
On ne peut faire de diagnostic du sol qu'à condition d'associer les critères de levé de dormance à l'abondance et la répartition de cette plante. Ce sont des critères qui sont codifiés en phytosociologie des plantes. Le taux de recouvrement et le coefficient d'abondance on été défini par Braun-Blanquet en 1952. Pour les plus courageux, une explication de la méthode est donnée par Rachid Meddour.
On en arrive à la notion de plante bio-indicatrice.Gérard Ducerf
Conférence à Ostheim, février 2009
En zone tempéré la moyenne est d'environ 10°C.
Yves Hérody
La drilosphère est la fraction de la terre qui est passée par le tube digestif des vers de terre et qui constitue la paroi des galeries.