Découverte de TeXworks

Mme/Mr Michu a choisi d’utiliser TeXworks

Parmi tous ces éditeurs il faut faire un choix et comme c’est moi qui ai écrit ce tutoriel, c’est moi qui choisi, and the winner is… TeXworks. Je peux quand même te donner quelques arguments pour rendre ce choix moins arbitraire. TeXworks est :

Vue de Texworks

(a) : sous windows XP

Vue de Texworks

(b) : sous Linux Debian

Figure 1 : TeXworks en action. Les deux fenêtre sont côte à côte et occupe tout l’écran ; à droite le pdf et à gauche le source. Le ratio différent des deux vues sont lié à des tailles d’écran différentes.

En général et en particulier si tu as installé la TeXLive, TeXworks est configuré automatiquement pour LATeX.

Figure 2 : TeXworks ouvert pour la première fois, légende dans le texte ci dessous.

Où Mme/Mr Michu découvre TeXworks

L’une des choses qui rebute le plus les débutants en LATeX/ConTeXt est le fait qu’il ne soit pas WYSIWYG (What You See Is What You Get, ce que vous voyez est ce que vous obtenez). TeXworks pallie un peu ce problème en coupant l’écran en deux fenêtres. La première contient le source, c’est à dire le fichiers .tex dans lequel tu saisis ton texte et les commandes LATeX/ConTeXt et la seconde un lecteur pdf qui permet de voir le résultat après compilation. La compilation c’est l’opération qui consiste à transformer le vilain crapaud qu’est le source, en un splendide document que tes collègues vont envier.

De plus ce lecteur PDF intégré permet de profiter des possibilités de synchronisation source-PDF. Si tu cliques avec le bouton gauche de la souris, en maintenant la touche Ctrl appuyée, dans l’une des fenêtres, l’autre se positionne au même endroit. Très pratique pour retrouver le code correspondant à une partie de ton document. Si ton source est constitué de plusieurs fichiers, le fichier codant la partie de ton rapport sera automatiquement ouvert si ce n’est déjà fait. Dans l’autre sens un Ctrl + bouton gauche de la souris dans le source, affiche la page correspondante du fichier .pdf, après compilation.

Les figures 1a et 1b, ci-dessus montrent TeXworks en action.

Tu trouveras, dans l'onglet aide de TeXworks, un manuel d’utilisation de TeXworks, qu’il est préférable d’avoir lu, même si l’on verras dans ce tutoriel comment utiliser l’éditeur.

Figure 3 : Pour trouver le manuel d'aide de TeXworks.

Tu vas commencer par ouvrir TeXworks. Comme tu n’as pas encore de document il n’y a qu’une seule fenêtre qui occupe la moitié de l’écran. Cette fenêtre est très dépouillée. Tout en haut on a une série de menu déroulant (n° 1, figure 2), en dessous quelques icônes (n° 2), ensuite le cadre dans lequel on va écrire notre fichier LATeX/ConTeXt (n° 3). Un curseur clignotant t’invite à saisir ta première ligne (n° 4). Le chiffre (n° 5) est le numéro de ligne, si ta fenêtre en est dépourvu pas de panique on va arranger ça.

Tout d’abord tu vas configurer TeXworks pour qu’il corresponde à tes besoins.

Tout à gauche de la zone n°2 de la fig. 2 tu trouves le compilateur par défaut. Sans entrer dans le détail, il faut que tu saches qu’il existe plusieurs compilateurs, en fonction du type de document que tu veux obtenir, par exemple le compilateur latex qui produit un fichier au format .dvi (le format d’origine des documents TeX). Le but étant de réaliser un fichier pdf tu vas utiliser pdflatex comme compilateur si tu travailles avec LATeX et ConTeXt (LuaTeX) si tu utilises ConTeXt (ConTeXt (XeTeX) et ConTeXt (pdfTeX) font appel à MKII). Pour modifier le compilateur par défaut tu te rends dans Édition puis Préférence, dans l’onglet Composition (fig. 4). Vers le bas de l’écran tu as une rubrique (n°2 de la fig. 4) Par défaut, tu sélectionnes le compilateur désiré à l’aide du menu déroulant. Tu en profite pour vérifier que TEXworks pointe bien vers ta distribution TeXworks pour ConTeXt (n°1 de la fig. 4). Tu dois trouver pour Linux dans Chemin vers TeX et programmes associées, des liens vers l'un des trois répertoires suivant :

Pour Windows ça doit ressembler à :

c:\texlive\2021\bin\win32.

Figure 4 : Le menu « Composition ».

Tu vas régler la coloration syntaxique. Tu choisis LaTeX ou ConTeXt en fonction de ton utilisation, dans le menu déroulant n° 1 de l’image 5. Ceci permet d’avoir un source (le document .tex s’appelle un source) coloriés ou les commandes LATeX et ConTeXt apparaissent en couleur, pour bien les repérer dans le document. Ainsi les commentaires (précédé de %) seront en rouge, les environnements (commence par \begin{} et se termine par \end{}) seront en vert et les commandes en bleu. Ton texte est en noir.

Et l’on passe à l’encodage. Ce choix est important car il permet à nous autres européens d’avoir des caractères accentués directement au clavier. Je te conseille de prendre utf8 qui est reconnu par tous les environnements et qui évite d’avoir les signes accentués remplacés par des signes cabalistiques quand tu changes de machine (n° 2 fig. 5). C’est de toute façon la valeur par défaut de TeXworks.

Figure 5 : L'onglet « Éditeur ».

Pour la correction orthographique, tu mets un truc français dans le champ Langage de vérification orthographique (n° 3 fig. 5).

Pour Linux en théorie les dictionnaires sont installés, si ce n'est pas le cas tu installes aspell et aspell-fr ou/et hunspell et hunspell-fr qui ne sont pas des éléments de ConTeXt, mais de la distribution Linux qui s’installe avec par exemple synaptic sous Ubuntu et Debian, urpmi, yast,…pour d’autre distribution.

Pour Windows je sais pas trop, mais dans une vielle fiche, j'avais écris ça : « pour avoir la correction orthographique, sous Windows il faut au préalable avoir récupéré des dictionnaires (ceux d’OpenOffice ou de Thunderbird que tu récupères sur les sites web). Tu places les fichiers .aff et .dic dans le répertoire : \Texworks\dictionaries ». C'est peut être toujours valable !

Tu coches si ce n’est pas fait numérotation de lignes qui permet de retrouver plus facilement les erreurs signalées par le compilateur, n° 4 fig. 6.

Tu peux changer si tu le désires d’autres paramètres comme la taille des icônes, masquer la fenêtre des erreurs en fin de compilation, changer la police de l’éditeur n° 5 fig. 6. Attention, ce n’est pas la police du document final, mais uniquement celle qui apparaît à l’écran. Tu la changes (ainsi que sa taille) uniquement pour un meilleur confort de travail. Dernier point tu n’oublies pas la complétion automatique n° 6 fig. 6. Une fois les réglages fait tu tapes sur ok pour valider.

Voila tu as maintenant un TeXworks près a fonctionner. Bien entendu ces changements ne sont à faire que la première fois ou tu utilises l’éditeur.



[1] L’avantage du format PDF est qu’il préserve les polices, les images, les objets graphiques et la mise en forme de tout document source, quelles que soient l’application et la plate-forme utilisées pour le lire (Mac, Linux, Windows…), voir la définition sur Wikipédia.

[2] une macro est simplement un regroupement d’instruction afin d’obtenir une action. Par exemple \includegraphics[width=12cm]{maPhoto} va inclure l’image maPhoto dans ton texte en lui donnant une largeur de 12cm.

[3] En typographie, l’espace qui sépare les mots et du genre féminin

[4] Assez maladroitement, je le reconnais, n’étant pas typographe et ne maîtrisant pas suffisamment cette science. C’est d’ailleurs pour cela que j’utilise LATeX/ConTeXt.

[5] En informatique source est au masculin car c’est un raccourcis pour « le code source » qui est un ensemble d’instructions écrites dans un langage de programmation informatique.