Pour les auteurs du XXe, j'ai mis en ligne les travaux d'auteurs que je trouves particulièrement intéressant et dont les ouvrages ne sont plus édités et qu'il est impossible ou très difficile de se procurer. Si des ayants droits passent par ici et trouvent ces mises en ligne contraire à leurs intérêts je les retirerais immédiatement.
Marc Bonfils est l'un des premiers permaculteur français. Son parcourt de vie est assez mystérieux (je te renvoie à sa fiche Wikipédia). Il n'a pas publié d'ouvrages. Ses travaux sont connus par des enregistrements et des retranscriptions des quelques unes de ses conférences.
Tu peux trouver sur le site de Karmai des informations sur Marc Bonfils et la culture du blé.
Le site d'Éric Escoffier propose le téléchargement des enregistrements audio de la session de cours donné par Marc Bonfils du 1er au 4 mai 1986.
D'autres sites, notamment indiqué sur la page Wikipédia consacré à Marc Bonfils, ne sont malheureusement plus accessible.
Le docteur de Izarra est l'inventeur d'une ruche recommandée par Marc Bonfils. L'un de ces descendants à mis en ligne une copie de l'ouvrage du docteur Gérard de Izarra «La ruche naturelle exploitable» et en autorise la copie, le partage et la diffusion. Cet ouvrage est une brochure publiée par l'auteur en 1975.
Le docteur de Izarra était très croyant et un farouche militant anti-avortement. Malheureusement ses convictions ont fortement imprégné son ouvrage sur la ruche, le rendant très difficile à lire, tant les digressions pseudo philosophiques sont importantes et gênent la lecture. J'ai donc décidé d'épurer le texte des passages ne concernant pas la ruche et les abeilles. Un autre défaut qui nui à l'efficacité de la lecture est les répétitions. Certes le docteur de Izarra voulait insister sur différentes choses, mais ces répétitions alourdissent le texte et l'allonge inutilement. Pour cela je n'ai rien pu faire, à moins de ré-écrire le texte. J'ai également refais les illustrations. Si toutefois vous voulez lire le texte dans son intégralité je vous renvoie au site de Raphaël Zacharie de Izarra (qui partage les idées de son ancêtre).
C'est un des auteurs avec Palteau dont c'est inspiré l'abbé Warré pour concevoir sa ruche. L'abbé Warré écorche son nom en Decouédic.
du Couëdic a poursuivit les travaux initié par de la Bourdonnaye.
Je ne vais pas retranscrire l'intégralité de son ouvrage «La ruche pyramidale» publié en 1813 pour la seconde édition. Je ne vais m'occuper que de la partie consacrée à la conception des ruches car ses connaissances et croyances sur l'abeille et sa physiologie sont complètement dépassées et il refusait d'adhérer aux nouvelles découvertes de chercheurs comme François Hubert (1750-1831) et de son serviteur, François Burnens (1760-1837), Charles-Romain Féburier (1764-18..).
Je cite :
«Les Abeilles ne rendent jamais d’excréments, quoi qu'en aient écrit plusieurs savants, et elles n'ont pas même l'organe qui leur serait nécessaire pour en rendre. Tout ce qui entre dans le corps de ces insectes, pour leur nourriture, n'en sort jamais que par la bouche, et est converti soit en miel, soit en cire, soit en propolis. Lorsqu'elles ont la maladie à laquelle on a donné Je nom de dysenterie, c'est encore par la bouche qu'elles dégorgent les substances qui se sont corrompues dans leur estomac, au lieu d'y avoir été converties en miel, en cire ou en propolis.»
«C'est à M. Hubert, suisse, amateur, quoique aveugle, de la culture des Abeilles, que l'on doit le sentiment sur des excréments fétides chez ces insectes, comme chez les autres animaux. Maraldi, Swammerdam, Réaumur et cent autres qui ont précédé ce savant moderne, ne s'en étaient jamais douté ; mais M. Hubert qui ne peut avoir vu des excréments d'Abeilles, aura senti ceux d'autres animaux dans les environs de son Rucher, et MM. Bosc et Féburier, ses échos, ont répété que les Abeilles rendaient des excréments comme les autres animaux.»
«Ce qui a induit en erreur ceux des savants modernes qui ont adopté cette opinion, c'est qu'ils ont pris pour l'organe de l'émission des excréments une petite ouverture que les Abeilles ont à leur extrémité postérieure, laquelle est uniquement l'orifice du fourreau qui renferme le dard de cet insecte.»
Il pensait également que les larves n'étaient pas nourries et qu'elles se développaient à la manière d'un embryon d'oiseau dans son œuf :
«Aussitôt que l'œuf est éclos, c'est un ver qui en sort, ou plutôt qui le remplace ; et qui, sans quitter son alvéole, commence à se filer, à l'instant même de sa naissance, une robe dans laquelle il se renferme, grandit, et devient nymphe par sa propre essence, sans secours étrangers. Cet insecte renfermé dans la robe qu'il s'est filée, la perce aussitôt qu'elle est terminée et s'en dégage sous la forme d'une petite Abeille. Pendant ce travail pour son passage du néant à la vie, de l'état d’œuf à celui de mouche, cet insecte n'a pas besoin d'aliments.»
De même il était persuadé que c'était les faux bourdons qui fécondaient les œufs dans les alvéoles :
«(…) et dès que tous les alvéoles sont construits et remplis par la ponte de la reine les bourdons les parcourent aussitôt. Si la ponte est plus ou moins considérable en proportion du nombre des alvéoles, le nombre des bourdons doit être aussi plus grand pour opérer la fécondation des œufs de la reine-mère. Celle-ci peut pondre quatre et cinq cents œufs en moins d'un jour, et l'œuvre de la fécondation par les bourdons, infiniment plus pénible, exige pour son exécution, un plus grand nombre d'individus de leur espèce.»
«(…) C'est ainsi que Maraldi, Swammerdam, Réaumur, Valmont de Bomare ont pensé sur la Mère-Abeille ; et l'opinion de ces hommes célèbres doit servir d'autorité pour détruire l'opinion ridicule de ces prétendus savants modernes, les Bosc, les Féburier qui font voyager la Reine-Abeille à tout moment, et qui la font courir les champs pour s'y procurer des aventures galantes avec le premier faux-bourdon qu'elle rencontre.»
Voici ce qu'écrit l'abbé Warré dans son livre à la page 162 :
Voici les extraits d’un livre de la Bibliothèque nationale : « La Ruche Pyramidale, méthode simple et naturelle pour rendre perpétuelles toutes les peuplades d’abeilles et obtenir de chaque peuplade et à chaque automne la récolte d’un panier plein de cire et de miel, sans mouches, sans couvain, outre plusieurs essaims » — par C. Decouédic, président du canton de Maure, département d’ Ille-et-Vilaine, seconde édition. — Mme Vve Courrier, éditeur, imprimerie, librairie pour la science, quai des Augustins, n° 57. Paris, 1813. »
Voici une copie de la couverture de l'ouvrage en question :
Plusieurs erreurs amènent à penser que l'abbé Warré n'a jamais eu le livre en question entre les mains et qu'il ne l'a probablement pas lu et s'est contenté d'extraits envoyés par ses lecteurs. L'auteur est bien P. Ducouédic et non C. Decouédic. Certes l'auteur à modifié son nom en y collant sa particule, mais c'était courant après la révolution, mais n'a ni changé sa particule ni son prénom. L'éditeur est la veuve Courcier et non pas Courrier.
Ceci m'amène plusieurs réflexions. Mais tout d'abord il faut faire un peu d'historique.
Quand on lit le livre de P. Ducouédic on se rend-compte que Ducouédic était assez réactionnaire dans son résonnement. Il a repris les travaux de son maître De la Bourdonnaye et suit à la lettre ses précognition, sa trouvaille étant d'ajouter une troisième hausse.
Le deuxième auteur que site l'abbé Warré comme source d'inspiration. Je ne vais pas ré-inventer la roue ou plagier, je vous renvoies sur l'article écrit par Jean-Paul Burdy sur son site La République des abeilles : 1756 – Le destin européen de la «Nouvelle construction de ruches de bois» de l’apiculteur français Guillaume Louis Formanoir de Palteau (1712-1785)
Je n’ai pas trouvé de renseignement sur Joseph Varembrey , mais j’ai trouvé son ouvrage intéressent car dans un chapitre il recense et décrit de nombreux types de ruche qui on précédé la sienne (les ruches de Gélieu , à la Bosc, de la Bourdonnaye, de Hubert et de Lombard).